Depuis bientôt un mois, ou même plus, les sages-femmes
sont en grève, pour une meilleure reconnaissance de leur
profession.
Entre les sages-femmes trop interventionnistes, toujours
le bistouri ou les ciseaux à la main pour faire une épisiotomie
à des parturientes qui n'en demandent pas tant,
et celles promptes à manipuler les forceps pour aller extraire
avec force et violence un tout-petit qui ne demande qu'une chose:
qu'on lui laisse le temps de venir au monde tranquillement
en prenant le temps dont il a besoin ; quelles sages-femmes
voulons-nous encore, ou au contraire ne voulons nous plus.
Si elles se sentent désoeuvrées par cette longue inactivité,
qu'elles se fassent de jolies épisiotomies suturées avec art
de points de bourdon ou de feston, ainsi elles pourront
apprécier "tout le bien" qu'elles font généralement subir aux
autres et dont elles s'exonèrent.joyeusement.
Qu'elles se posent des perfusions à toutes les sauces, pour
interrompre les contractions afin qu'elles puissent dormir
tranquillement pendant que bébé s'intoxiquera aux sédatifs
avant même sa naissance,
et pour clôturer le tout, qu'elles se compriment bien le crâne
dans ces grosses pinces forceps en tirant énergiquement,
histoire de voir c omment ça fait..
Malheureusement on peut faire autant de commentaires sur
les gynécologues obstétriciens dont certains, dans leur clinique
font jusqu'à 80 % de césariennes.
Ne vous souciez pas trop, passez vos nuits en salle de garde,
nous nous passerons de vous.